Se demander ce qui reste d’une langue travaillée par le fric . (Châteauroux, 11 Rue Molière)
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renaissance
Le gars que j’ai remplacé m’avait prévenu : « Les touristes ils finiront par en avoir marre des châteaux ; c’est direct dans le passé qu’ils voudront basculer.». (Fleury-les-Aubrais, Rue Pierre Semard)
effacement
Le gars que j’ai remplacé m’avait prévenu : «Surtout ne jamais aller à une de ces adresses fantômes.» ( Chartres, 21 Rue Chauveau Lagarde)
plan #3
Réaliser que la ville en sa structure s’écrivait désormais en lettres minuscules; que seul lisible l’espace où consommer; c’est en aveugle qu’il faudrait te conduire. (Châteaudun, avenue du Général de Gaulle)
avenir
C’est gris métal sous les corps; c’est déchirures et lambeaux; c’est pas un mot qui résiste; quand l’avenir confié aux marchands. (Saran, entrée de la zone commerciale)
ailleurs
Se dire «Ce pays est traversé d’un désir d’ailleurs.»; imaginer la ville qui grossit par en dessous; qui ébranle la surface; qui à la fois engloutit et submerge. (Brou, rue de la Chevalerie)
littérature de gare
Retrouver l’expression « littérature de gare » ; puis te demander depuis combien d’années tu n’as pas déplié de cartes ; et quels livres à naître de toutes ces images que tu captes ; ce qu’ils diraient d’autre. (Châteauroux, devant la gare)
l’homme
Penser «C’est d’autres visages que je croise.»; et d’autres corps; se dire «Moi aussi je les inscris dans la ville…»; lancer à voix haute derrière le pare-brise : «J’opère au multiple.». (Bourges, boulevard Maréchal Joffre)