Traverser la ville c’était d’abord la lire. (Blois, 78 Rue Denis Papin)
Étiquette : mobilier urbain
jumelage
Penser «Si peu d’ici sur le plan sont allés là-bas au bout des flèches.»; à cause de ça peut-être qu’on soulignait tant les distances. (Descartes, 17 rue du Commerce)
presse
Des journaux ne retenir que quelques noms dans la succession du flou; leur préférer les pavés humides. (Orléans, rue de la Poterne)
plan #3
Réaliser que la ville en sa structure s’écrivait désormais en lettres minuscules; que seul lisible l’espace où consommer; c’est en aveugle qu’il faudrait te conduire. (Châteaudun, avenue du Général de Gaulle)
cabine téléphonique
On aura parlé de ces cabines au passé avant que toutes aient disparu; penser aux annuaires qu’on y trouvait; se dire «La litanie des noms est ailleurs.». (Pithiviers, avenue de la République)
lampadaire
Penser «C’était donc vrai qu’un jour le monde se déferait sous la chaleur.»; admettre enfin ne rien savoir de la matière. (Toury, rue du Onze Novembre)
l’homme
Penser «C’est d’autres visages que je croise.»; et d’autres corps; se dire «Moi aussi je les inscris dans la ville…»; lancer à voix haute derrière le pare-brise : «J’opère au multiple.». (Bourges, boulevard Maréchal Joffre)
plan SNCF
Tu imagines celui qui viendrait là organiser son voyage; tu sais que peu importe ce qu’on peut lire sur la carte : c’est elle qui est devenue signe. (Artenay, rue de l’Orme du Haut Bourg)
lampadaires
Avoir pris l’habitude de répondre à leur salut par un appel de phares; penser «on sait si peu de la vie des objets». (Artenay, près de l’autoroute A10)