S’arrêter parfois; et écouter le frottis du vent dans les maïs; à des riens comme ça qu’on tient. (Descartes, au-dessus de la commune)
Étiquette : introspection
mur
De bric et de broc l’étai fragile; chaque mur est un miroir. (Courtenay, rue de Villeneuve)
traces
Lire le fantôme d’une ville sur ses murs; comme dans ta tête le passé : quelques couleurs et mots tronqués. (Orléans, rue du faubourg Bannier)
visages #3
Remarquer ces visages échappés au flou; ne comprendre ni pourquoi ni comment; penser «C’est comme pour nos vies.». (Orléans, rue du faubourg Bannier)
voie étroite
Penser au demi-tour impossible; ressentir une vague angoisse; songer «impasse»; songer «ailleurs où disparaître»; se dire «Les arbres ne sont pas dupes qui te saluent.». (Toury, route de campagne)
viande
Penser «Tu ne choisis pas ce qui s’offre à toi»; comprendre que c’est au hasard que tu construis; se dire «bête morte»; et «corps au froid ployé sous charge»; se demander pourquoi viande et non chair; chercher le soir sur l’écran du téléphone; apprendre qu’est viande tout ce qui est propre à soutenir la vie; […]
laboratoire
Longer ces lieux où les bascules de nos vies; ce sont tes peurs que tu lis au travers du monde. (Brou, rue de Châteaudun)
rue barrée
Il te reste des rues interdites ; en concevoir du regret ; et ressentir chaque fois une pointe de malaise : tous ces lieux en toi auxquels il t’a manqué l’accès. (Châteauroux, rue Honoré de Balzac)
péage
C’est chaque fois l’idée d’un nouveau départ qui t’effleure; ne pas même tenter d’y croire; se dire qu’il faudrait être encore capable d’aller vers le neuf; mais quand tu sais le même à l’autre bout. (Artenay, entrée de l’autoroute A10)